Café des ages


La genèse des cafés des âges

Le concept de « café des âges » a été créé en 2005 en France, par une équipe autour de Paulette Guinchard, ancienne Secrétaire d’Etat chargée des Personnes âgées du Gouvernement Jospin et de Jean-Michel Caudron-Callewaert, à partir du concept de « café géronto » que ce dernier avait créé en Belgique, afin de mettre réellement au cœur des politiques publiques en France les problématiques de l’allongement de la vie, des relations entre les générations, de la qualité en fin de vie…

Le concept de café des âges

Le café des âges est un lieu de débats démocratiques entre des citoyens de toutes générations, dans lesquels la parole doit circuler librement dans un cadre convivial d’écoute réciproque. Le café des âges est centré sur le « vivre ensemble à travers nos âges », ainsi que sur la rédaction d’un compte rendu. Celui-ci permettra, après analyse, de dégager des préconisations citoyennes qui seront transmises aux différents niveaux de pouvoirs politiques.

Un concept qui continue à se diffuser par lui-même !

Aujourd’hui, de nombreux cafés des âges perdurent et de nouveaux se créent tous les mois: plus de 1200 en France, plus de 120 au Québec, une dizaine au Luxembourg, une dizaine en Belgique, en 2013, création des cafés des âges en Sarre, en 2014, démarrage d’une dynamique de cafés des âges sur l’ensemble de la Grande Région Saar-Lor-Lux.

Un impact sociétal !

A la différence des cafés philos et autres cafés citoyens qui diffusent peu en dehors des participants à ceux-ci, les cafés des âges, grâce à un compte rendu, permettent de dégager des préconisations citoyennes renvoyées vers les pouvoirs publics.

Les endroits où ont lieu les Café des Âges ne sont pas anodins ; en effet, ils font souvent découvrir ou redécouvrir aux participants des espaces de vie qu’ils ne connaissent pas ou qu’ils n’avaient pas fréquentés depuis longtemps.

Présentation de la démarche « Café des Âges » au Luxembourg

L’année européenne 2012 du vieillissement actif et de la solidarité entre les générations

La Commission européenne avait désigné 2012 comme l’année du vieillissement actif et de la solidarité intergénérationnelle.

Le Grand-Duché du Luxembourg ne devait-il pas profiter de cette occasion pour mettre en avant la dynamique locale actuelle – sur ces deux thèmes et se projeter dans l’avenir afin de les renforcer grâce à ses politiques gouvernementales et communales, tout en s’appuyant sur l’opinion des retraités et, plus largement, de tous ses citoyens, nés ici ou ailleurs ?

Fonctionnement des cafés des âges

Les cafés des âges ne suivent pas un mode de fonctionnement imposé. Trois bonnes pratiques ont semblé garantes de succès: 

  • l’accessibilité des locaux (pour les personnes à mobilité réduite) ;
  • l’accueil et la convivialité : les lieux d’accueil ont offert un accueil convivial aux participants ; une dizaine de personnes assuraient l’animation des groupes de discussion et recueillaient les avis des participants.
  • la proximité: les partenaires ont prêté une attention particulière à la promotion locale des cafés des âges ; l’objectif est de sensibiliser les citoyens d’une commune ou d’une région au concept pour qu’ils puissent se le réapproprier.

Au Luxembourg, compte tenu du multilinguisme du pays, des tables de discussion de huit à dix personnes ont été organisées en fonction des langues parlées par les participants.

Celles-ci étaient animées par un modérateur et un rapporteur. Le rôle du modérateur est plus personnalisé ; il va tenter de donner la parole à chaque participant de façon équilibrée. Le recueil des notes du rapporteur est essentiel. Celui-ci va pour sa part tenter d’élaborer une synthèse fidèle des propos recueillis.

Un réseau de partenaires

Les Café des Âges au Luxembourg sont organisés et mis en place par un réseau d’acteurs divers. Associations, organisations, fédérations ou institutions des domaines du travail intergénérationnel, interculturel, d’encadrement de jeunes ou de personnes âgées, d’aides et de soins, tous s’investissent avec beaucoup de dynamisme afin d’œuvrer pour une plus grande solidarité entre les générations, les cultures et les rapports interhumains de manière générale.

Suivant l’initiative des organisateurs principaux nationaux, une multitude d’acteurs locaux contribuent à la diffusion des informations ainsi qu’à l’accueil des participants. Ce réseau fort est davantage renforcé par le support financier, technique et logistique d’institutions nationales, régionales et locales.

(texte en partie extrait du rapport général national des Café des Âges en 2012)

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